Laurent Wauquiez se teignait les cheveux pour gagner en crédi­bi­lité au début de sa carrière






 Lorsqu’il était plus jeune, le préten­dant à la prési­dence des Répu­bli­cains avait une astuce pour être crédible face à ses aînés… 

Les poli­tiques sont prêts à tout pour réus­sir. Certains vont même jusqu’à modi­fier leur appa­rence physique pour gagner en crédi­bi­lité auprès de leurs pairs. C’est le cas de Laurent Wauquiez. À 42 ans, l’ex-ministre des Affaires euro­péennes sous Nico­las Sarkozy a offi­ciel­le­ment annoncé être candi­dat à la prési­dence du parti Les Répu­bli­cains. L’oc­ca­sion pour Le Monde de dres­ser le portrait du Lyon­nais et révé­ler d’in­té­res­santes anec­dotes.

Laurent Wauquiez a débuté sa carrière poli­tique à 29 ans à la fonc­tion de député UMP de la 1ère circons­crip­tion de la Haute-Loire. Un âge très précoce dans le métier qui l’au­rait appa­rem­ment desservi auprès de ses collègues. Le quoti­dien révèle qu’à ses débuts, Laurent Wauquiez n’hé­si­tait pas à se colo­rer les cheveux pour avoir l’air plus vieux : « Avant d’ar­bo­rer une cheve­lure grise natu­relle, il se teint en poivre et sel pour appa­raître plus expé­ri­menté que certains jeunes loups sarko­zystes  », apprend-on. L’his­toire ne dit pas si cette colo­ra­tion faisait son petit effet à l’époque. Une chose est sûre, elle s’est inscrite – natu­rel­le­ment cette fois – dans la durée. 




 
Présidence des Républicains : Laurent Wauquiez, le favori mal-aimé, se lance dans la course





 
Le président d’Auvergne-Rhône-Alpes, 42 ans, se prépare à cette élection depuis 2014. Aimé des militants, il est aussi l’homme le plus haï par une grande partie des dirigeants du parti
 

Depuis quelques années, c’est un passage obligé de chaque discussion avec un ténor de la droite. Entre la poire et le fromage, après une imitation de Nicolas Sarkozy ou un souvenir de Jacques Chirac, la sentence tombe : « Enfin, celui que je déteste le plus, c’est Laurent Wauquiez… » Il y a quelques mois, tous en souriaient et chacun préférait ne pas imaginer être un jour sous les ordres de l’homme à la parka rouge.

Jeudi 31 août, dix ans après des débuts remuants au gouvernement de Nicolas Sarkozy, Laurent Wauquiez, 42 ans, a annoncé sa candidature à la présidence du parti Les Républicains (LR) : « Je veux faire renaître l’espoir à droite », déclare-t-il au Figaro avant de plaider pour une « reconstruction sur des valeurs claires » : « Il faut que la droite soit vraiment de droite. » Il complétera cette officialisation par la montée du mont Mézenc, dimanche 3 septembre. Histoire de donner aux caméras de belles images métaphoriques de son ascension.

Cette annonce n’a surpris personne. Depuis 2014, M. Wauquiez se prépare à cette campagne. Dans cette droite en lambeaux, une voie royale s’est ouverte devant lui. Toute une génération de leaders a sombré lors de l’élection présidentielle et ses principaux adversaires (Valérie Pécresse, Xavier Bertrand) ont renoncé à l’affronter.

Vue l’immense popularité de leur candidat auprès des militants, ses soutiens décrivent déjà l’élection comme une promenade de santé. Mais son éventuelle victoire placerait la droite dans une situation paradoxale. Car s’il est adoubé par la base, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes est depuis longtemps l’homme le plus haï par une grande partie des dirigeants du parti.

Fracture politique

D’abord pour des raisons politiques : sa ligne fait office de repoussoir pour toute l’aile modérée. Depuis 2011 et ses premières déclarations sur le « cancer » de l’assistanat, M. Wauquiez enfourche toutes...


 

 

 
 



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