Pas né pour ça, ma vie avec les stars, c’est le titre des mémoires que vient de sortir chez Plon le célèbre producteur Jean-Claude Camus. Trois cent vingt-quatre pages au cours desquelles l’homme de spectacle égrène ses souvenirs de coulisses plus ou moins joyeux. Entre son règlement de compte avec Michel Polnareff (qu’il a logé et entretenu financièrement pendant des mois dans les années 70) et son analyse de la guerre opposant Johnny Hallyday à Michel Sardou (deux de ses plus gros clients), apparaît son clash avec Linda de Suza. Dans les années 80, forte du succès de son livre La valise en carton, l’artiste finissait par signer avec le producteur un juteux contrat pour une adaptation sur scène. Intéressé par le projet, Jean-Pierre Cassel n’avait pas hésité avant de rejoindre cette aventure qui s’annonçait plutôt excitante. C’était sans compter sur l’égo hors norme de Linda de Suza qui a fait vivre à toute l’équipe du projet un véritable enfer !
Au Casino de Paris, le [nombre de billets vendus du] spectacle tombe de plus en plus, raconte Jean-Claude Camus. Mais Linda est convaincue, d’après sa voyante, que quelqu’un dans le théâtre émet de mauvaises ondes… Donc elle met du sel ici ou là, sur certains sièges, se livre à des pratiques étranges pour finir par découvrir le coupable : son coiffeur. Il a fallu séance tenante mettre le pauvre homme à la porte. »
En dépit de ce renvoi, le public se fait de plus en plus rare et Linda de Suza multiplie les caprices. Elle se fait porter pâle les soirs de week-end (lorsque les réservations promettent des salles complètes) ou exige que Jean-Pierre Cassel salue la salle en fin de spectacle trois pas derrière elle. Autant de choses inadmissibles pour Jean-Claude Camus qui – contractuellement lié avec cette diva infernale – a trouvé un joli subterfuge pour s’en débarrasser définitivement : lui demander de… chanter?! Un comble pour une chanteuse non?? Tout s’est passé lors d’une répétition. « Je savais que lorsque Linda sortait d’une trappe par le sol, la première chanson était en play-back, raconte le producteur. Je m’arrange donc avec le sonorisateur, auquel je demande d’envoyer la bande orchestrale, mais sans la voix. L’artiste sort de sa trappe, sans voix off, et donc contrainte de chanter. « Madame, vous chantez faux?! On recommence?! » lui dis-je. La seconde fois, elle ne s’est pas sentie bien, et tout s’est arrêté là. Je ne l’ai plus jamais revue. » Efficace en effet?!
Linda de Suza pète un plomb en pleine interview et plante le journaliste.
Cela fait déjà quelques temps qu’à chaque fois que Linda de Suza ne fait parler d’elle que pour des histoires assez surprenantes. Depuis début 2015, elle a notamment assuré qu’elle avait prédit les attentats du 11 septembre (et qu’elle avait d’ailleurs prévenu l’Elysée), qu’elle avait accepté les caresses d’un homme contre de l’argent quand elle était jeune et fauchée (mais qu’elle ne s’était toutefois pas une « p*** ») et qu’on avait essayé de l’assassiner en la géolocalisant avec son téléphone portable. La chanteuse star des années 80, aujourd’hui ruinée, jure également depuis un bon moment qu’elle a été victime d’une « usurpation d’identité » et de « détournements de fonds très importants ». Une affaire qui la turlupine et qu’elle essaie d’évoquer à chaque interview, même si ça n’a aucun rapport.
ette semaine, le journal local Le Pays d’Auge l’a rencontrée à l’occasion de sa venue au salon du livre de Villers-sur-Mer, en Normandie. Après avoir tenu à préciser qu’elle n’avait touché « aucun cachet » pour y participer (alors qu’on ne lui avait rien demandé), Linda de Suza a souhaité revenir sur cette histoire d’usurpation d’identité. Mais face au journaliste qui voulait plutôt évoquer ses livres, la chanteuse a eu « un énorme coup de colère » : « Maintenant, vous allez appeler le ministère de l’Intérieur et l’Elysée, car ma date d’entrée en France a été trafiquée, a-t-elle ordonné. Tout le monde le sait, Hollande, Valls… […] Je suis clandestine depuis 46 ans… »
Un peu circonspect (qui ne le serait pas??), le journaliste du Pays d’Auge a tenté de recentrer l’entretien sur sa venue au salon du livre. Mais rien à faire, Linda de Suza voulait vraiment parler de cette affaire et s’est encore plus énervée : « Aucun journaliste ne fait son travail, même vous car vous n’avez pas de c*******, lui a-t-elle balancé. C’est à vous de dire que les gens qui nous gouvernent sont de la m****. Alors si vous n’écrivez pas ce que je vous dis, j’arrête l’interview. » Mais l’auteure de La valise en carton n’a finalement pas attendu une seconde de plus pour mettre fin à la rencontre. Comme le rapporte le journal, elle est « immédiatement » partie, « sans même un au revoir ». Fallait pas l’énerver.