Avec son frère, Robert, Harvey Weinstein avait fondé en 1979 Miramax Films, avant de repartir à zéro en 2005 avec la Weinstein Company. Il vient d'en être licencié, suite aux accusations à caractère sexuelle révélées par le New York Times. À 65 ans, l'homme derrière certains des plus grands succès du cinéma américain n'était pas intouchable.TMZ rapporte que le conseil d'administration de sa société a décidé de l'exclure.
Dans un communiqué, la Weinstein Company explique : « À la lumière de nouvelles informations concernant la mauvaise conduite d'Harvey Weinstein qui ont émergé ces derniers jours, les directeurs de la Weinstein Company ont déterminé, et ont informé Harvey Weinstein, que son contrat à la Weinstein Company était terminé, avec une date d'effet immédiate ».
Le géant d'Hollywood qui avait importé aux États-Unis les derniers succès du cinéma français comme Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain, The Artist ou encore Intouchables a donc perdu son emploi après de graves accusations d'harcèlement sexuel. De nombreuses actrices, mannequins et assistantes auraient été agressées par Harvey Weinstein, qui achetait ensuite leur silence avec beaucoup d'argent.
Dans un communiqué publié juste après ces scabreuses révélations, Harvey Weinstein tentait de faire son mea culpa et expliquait : « Je réalise que la façon dont je me suis comporté avec des collègues par le passé a causé beaucoup de douleur. Mon chemin sera maintenant d’apprendre à me connaître et maîtriser mes démons ». Harvey Weinstein ajoutait qu'il comptait « prendre un congé » pour s'occuper « de ce problème en priorité ». Il n'aura pas besoin de le faire…
Chaque jour apporte son lot de révélations dans le scandale qui secoue les collines d’Hollywood. Au centre de cette affreuse affaire : le surpuissant producteur Harvey Weinstein. Pendant des décennies, ce nabab du Septième art a profité de sa position professionnelle pour assouvir son inépuisable soif sexuelle. Prédateur sans gêne, l’homme ne s’interdisait rien, proposant la botte à des actrices, mannequins et autres collaboratrices, et qu’importe si elles étaient consentantes où non.
Tout est parti d’une enquête publiée par le New York Times dans laquelle l’actrice Ashley Judd racontait qu’il y a vingt ans, alors qu’elle était invitée par Harvey Weinstein pour un petit-déjeuner de travail, il l’avait fait monter dans sa chambre d’hôtel et reçue en peignoir. Il lui avait alors demandé s’il pouvait la masser ou si elle pouvait le regarder prendre une douche. Toujours selon le New York Times, Harvey Weinstein achetait le silence de ses victimes. Il aurait versé 100 000 dollars à l’actrice Rose McGowan (Scream, saga produite par… Miramax) en 1997 pour éviter des poursuites. Depuis d’autres actrices sont sorties du silence : Angelina Jolie, Emma de Caunes et encore Léa Seydoux hier dans le Guardian...
Sur Twitter, il y a quelques heures de cela, l’acteur James Van Der Beek a condamné Harvey Weinstein « Ce qu’il a fait est criminel, a déclaré la star de Dawson. J’applaudis quiconque prend la parole. » Ce qu’il finit par faire quelques minutes plus tard en révélant avoir – lui aussi – subi des assauts sexuels à ses débuts.
« Moi aussi, de vieux hommes puissants m’ont tripoté les fesses et m’ont fait de lourdes allusions sexuelles quand j’étais plus jeune, a déclaré l’acteur […] Je sais ce que c’est d’avoir honte, d’être impuissant dans cette situation. Il y a certains pouvoirs qui semblent impossibles à surmonter. » Impossibles… Jusqu’à aujourd’hui?!