« Un non devrait être suffi­sant »
 
Harvey Wein­stein : son frère, Robert, est à son tour accusé d'harcè­le­ment sexuel





 Une auteure et produc­trice de séries améri­caines a accusé Robert Wein­stein d'harcè­le­ment sexuel. Le frère d'Harvey Wein­stein se serait montré insis­tant avec à plusieurs reprises, notam­ment lors d'un dîner. Ce dernier s'est défendu. 
 

Après les lourdes révé­la­tions concer­nant le compor­te­ment de préda­teur sexuel d'Harvey Wein­stein, c'est son frère, Robert, qui est au centre d'une affaire d'harcè­le­ment sexuel. Amanda Segel est une produc­trice et auteure de série améri­caine. Elle a notam­ment travaillé sur The Mist. Elle a révélé que Robert Wein­stein s'était montré insis­tant avec elle. Les faits se sont dérou­lés à partir de l'été 2016 et ne se sont arrê­tés que lorsque Amanda Segel a menacé par la voix de son avocat de quit­ter son poste, si Robert Wein­stein n'arrê­tait pas de la contac­ter.

La produc­trice a raconté au maga­zine Variety que le cofon­da­teur de Mira­max lui avait fait des avances durant trois mois, alors qu'elle s'était montrée très claire avec lui : « Un non devrait être suffi­sant. Après un non, n'importe qui vous a demandé de sortir avec lui devrait passer à autre chose. Bob n'arrê­tait pas de dire que tout ce qu'il voulait était une amitié. Il ne voulait pas de mon amitié. Il voulait plus que ça. Mon espoir est qu'un non sera suffi­sant à partir de main­te­nant ».

De son coté, Robert Wein­stein a réfuté les accu­sa­tions d'Amanda Segel par la voix de son porte-parole : « Bob Wein­stein a dîné avec Ms. Segel en juin 2016 à Los Angeles. Il nie avoir eu un compor­te­ment inap­pro­prié au dîner ou après ». Bert Fields, l'un des avocats du frère d'Harvey Wein­stein a ajouté que des emails pouvaient discul­per son client, qui n'a de toute façon jamais tenté de toucher physique­ment Amanda Segel.

 

Harvey Wein­stein, un des produc­teurs les plus puis­sants d’Hol­ly­wood, se retrouve au cœur d’une enquête pour harcè­le­ment sexuel. Pendant des dizaines d’an­nées, il aurait fait vivre l’en­fer à des assis­tantes, actrices (et pas des moindres) ou mannequins, tout en les payant ensuite pour qu’elles gardent le silence.

 

À Holly­wood, lorsque le nom d’Harvey Wein­stein est prononcé, les yeux se mettent auto­ma­tique­ment à briller. Produc­teur surpuis­sant à la tête de Mira­max, le monsieur en impose. Oscar du meilleur film pour Shakes­peare in love en 1999, nous lui devons bon nombre de gros succès tels que Will Hunting, Pulp Fiction ou bien encore Gangs of New York. Hier, l’image de ce Mogul du septième art s’est retrou­vée écor­née suite à la publi­ca­tion d’une enquête dans le New York Times l’ac­cu­sant de harcè­le­ment sexuel. Selon le quoti­dien, Harvey Wein­stein aurait dépassé la ligne rouge à plusieurs reprises avec des assis­tantes, des mannequins où des actrices.

Ashley Judd raconte qu’il y a vingt ans, alors qu’elle était invi­tée par Harvey Wein­stein pour un petit-déjeu­ner de travail, il l’a fait monter dans sa chambre d’hô­tel où il l’a reçue en peignoir. Il lui aurait alors demandé s’il pouvait la masser ou si elle pouvait le regar­der prendre une douche. Toujours selon New York Times leHarvey Wein­stein achè­te­rait le silence de ses victimes. Il aurait versé 100.000 dollars à l’ac­trice Rose McGo­wan (Scream, saga produite par… Mira­max) en 1997 pour éviter des pour­suites.

De son côté, Harvey Wein­stein tente le mea culpa dans un commu­niqué envoyé au jour­nal. « Je réalise que la façon dont je me suis comporté avec des collègues par le passé a causé beau­coup de douleur, déclare-t-il. Mon chemin sera main­te­nant d’ap­prendre à me connaître et maîtri­ser mes démons. Je prévois de prendre un congé de ma société et de m’oc­cu­per de ce problème en prio­rité. » Selon le produc­teur, son compor­te­ment est – en partie – due à sa jeunesse. « J’ai grandi dans les années 60 et 70, quand toutes les règles sur le compor­te­ment et les lieux de travail étaient diffé­rentes, ajoute-t-il. C’était la culture à l’époque. J’ai appris depuis que ce n’est pas une excuse, au bureau ou ailleurs. »

 


 
 



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