Mais ce soir, George est seul pour jouer les hôtes de charme, de table en table. Amal, murmure-t-on, a préféré rester avec les jumeaux endormis dans la suite royale. Soudain, comme une apparition… L’avocate la plus glamour de la planète fait son entrée dans une courte robe en mousseline turquoise, et toute la pièce s’éclaire. George la prend par la main, et ne la lâchera plus de la soirée. « Vous connaissez ma femme, n’est-ce pas », me dit-il en insistant sur le « ma ». D’une voix douce et dans un français parfait, Amal m’explique à quel point ils sont heureux d’être à Venise après un été magnifique passé dans leur propriété des bords du lac de Côme. Mais ils doivent repartir dès le lendemain pour Los Angeles. La conversation roule vite sur les sujets qui lui tiennent à cœur : les réfugiés syriens au Liban, l’éducation, les sept écoles qu’elle et son mari financent… Elle n’en parle pas mais tout le monde sait que, en août dernier, le couple a fait don de 1 million de dollars à sa fondation pour combattre l’injustice sociale. Une bonne façon d’utiliser une partie du milliard de dollars qu’a rapportée la vente de Casamigos, la marque de tequila dont George était partenaire.

Amal se confie aussi sur son avenir proche : elle profite de son congé maternité pour écrire un livre savant sur le droit… Voilà ce que cette brillante avocate spécialisée dans les droits de l’homme appelle un congé ! « Mais ce soir, me dit-elle, c’est la fête. Profitons-en ! » La veille, ils sont allés dîner avec Matt Damon et sa femme, Luciana Barroso, au Da Ivo, un de leurs restaurants favoris à Venise. Il y a trois ans, c’est ici que George avait enterré sa vie de garçon. Lui et Amal y sont toujours reçus comme des rois. A leur départ, le patron leur a offert deux bouteilles de champagne portant, sur leur étiquette, les prénoms d’Alexander et Ella…

 
Dans notre famille, tout ce qui est sérieux doit être dit avec humour

 
Car, décidément, les Clooney ne veulent rien faire comme tout le monde. Le 6 juin dernier, ils ont encore secoué la planète people en donnant ces prénoms classiques à leurs enfants. Ignorent-ils que les it babys portent des noms de fruits, d’animaux, de missions spatiales ou de points cardinaux ? « Je ne voulais pas leur donner un de ces ridicules prénoms hollywoodiens qui ne veulent rien dire. Ils auront déjà bien assez de mal à supporter le poids de leur célébrité. » La simplicité, c’est le mot d’ordre pour ouvrir cette nouvelle page. Pour l’accouchement, George a réservé une suite à 10 000 euros la nuit au Chelsea and Westminster Hospital, la clinique qui a vu naître les princes William et Harry et plus récemment George et Charlotte… Le jour J, le grand événement est placé sous le signe de la discrétion. Ni balai d’hélicoptères ni défilé de berlines aux vitres teintées : seule la famille est autorisée à entrer.

Les fans impatients apprendront l’heureuse nouvelle par un communiqué, qui porte la signature et la marque d’un papa de 56 ans : « Ce matin, Amal et George ont accueilli Ella et Alexander Clooney dans leur vie. Ella, Alexander et Amal sont en bonne santé, heureux, et vont bien. George a été placé sous sédatifs et devrait se remettre dans quelques jours. » Nick, le père de George, commente : « Dans notre famille, tout ce qui est sérieux doit être dit avec humour… Sinon personne n’y croit ! » Avant de s’émerveiller : « Ce sont deux bébés de carte postale. Je les ai vus dans les bras d’Amal, ils étaient étourdissants… C’était le cliché parfait. » La mère d’Amal, elle, a été frappée par le naturel de sa fille et de son gendre : « Mon Dieu, ils étaient si beaux, si joyeux, si épanouis… On aurait dit qu’ils avaient déjà été parents toute leur vie. »

 
Au bar de l’hôtel, à Venise, Amal a filé à l’anglaise… Et George a aussitôt prévenu qu’il ne ferait pas de vieux os : « Les jumeaux m’attendent. Vous ne pouvez pas vous imaginer comme ma fille est déjà élégante. Elle a de grands yeux noirs. C’est le portrait d’Amal. Mon fils, lui, ressemble à un élan ! Est-ce que vous imaginez qu’il s’assied déjà ! » Lui qui, quelques années plus tôt, dans ce même bar, attendait l’aube un verre à la main, regarde déjà sa montre. « Je vous quitte. Je vais rejoindre ma femme. » Il y a quelques mois, dans son manoir de Sonning, en Angleterre, il me confiait : « Si on m’avait dit un jour que j’aurai des jumeaux, je ne l’aurais jamais cru ! J’y pense 24 heures sur 24. Comment ne pas être anxieux devant cette immense responsabilité ? »
Activiste, philanthrope, réalisateur engagé, mari aimant, et maintenant papa poule. Décidément, tous les grands rôles sont pour lui. De quoi inspirer les électeurs désenchantés… Le matin même, lors de la conférence de presse, on lui a demandé pour la millième fois s’il se voyait dans le costume de président des Etats-Unis… « Ça pourrait être drôle ! » a répondu George, avant que Matt Damon ne s’empare du micro… et ne déclenche une salve d’applaudissements : « N’importe qui serait le bienvenu, aujourd’hui, comme président ! »
 
 
 
 
 
 

 
 



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