Mort de Jean Roche­fort à 87 ans


 

 
Un des plus grands acteurs du cinéma français s’en est est allé : Jean Roche­fort s’est éteint dans la nuit de dimanche à lundi. Il avait 87 ans.
 

Le cinéma français est en deuil : l’at­ta­chant Jean Roche­fort est mort. L’AFP rapporte que le célèbre acteur s’est éteint dans la nuit du dimanche 8 au lundi 9 octobre, à l’âge de 87 ans. Le comé­dien, qui avait démarré sa carrière au théâtre au début des années 50 avant de se tour­ner vers le cinéma en 1960 avec le film Une balle dans le canon, a eu une carrière très riche. Que ce soit dans la saga Angé­lique, dans les films de Patrice Leconte, Yves Robert ou Bertrand Taver­nier ou auprès de réali­sa­teurs plus confi­den­tiels, Jean Roche­fort a incon­tes­ta­ble­ment marqué le cinéma français par son talent et son charisme. Au delà des perfor­mances d’ac­teur, il était un véri­table person­nage, dandy sympa­thique et décalé, très appré­cié du public.

Quand il n’était pas devant les camé­ras, Jean Roche­fort s’adon­nait à sa passion pour l’équi­ta­tion. Proprié­taire d’un haras à Auffar­gis dans les Yvelines, consul­tant équestre pour France Télé­vi­sions, il a consa­cré toute une partie de sa vie aux chevaux. Une passion qu’il parta­geait avec sa famille, notam­ment avec sa seconde épouse, Françoise Vidal. Ensemble, ils ont eu deux filles, Louise et Clémence, nées en 1990 et 1992. Jean Roche­fort s’était marié une première fois en 1960 avec Alexan­dra Moscwa, avec qui il avait eu trois enfants : Marie en 1962, Guillaume en 1967, et Julien en 1965, qui avait suivi ses pas en deve­nant acteur. Une grande famille qui doit aujourd’­hui faire face à sa dispa­ri­tion.

 

Né à Paris en 1930, le comédien s'est formé au Conservatoire national supérieur d'art dramatique où il a rencontré la fameuse "bande du Conservatoire", dans laquelle on retrouvait Jean-Paul Belmondo, Claude Rich, Jean-Pierre Marielle ou encore Annie Girardot.

Après des débuts au théâtre, Jean Rochefort fait ses premiers pas au cinéma dans les années 1960 avec des classiques comme Cartouche (1961), Les Tribulations d'un Chinois en Chine (1965) ou encore la saga Angélique, marquise des anges.


Trois Césars à son actif

 Habitué des comédies, l'acteur, immédiatement reconnaissable à sa voix chaude, s'illustre à de nombreuses reprises dans ce registre et brille aussi bien dans Le Grand blond (1972), Un éléphant, ça trompe énormément (1976), Nous irons tous au paradis (1977) ou La Grande Cuisine (1978). Son talent, son humour et son flegme font de lui un des acteurs préférés du public.

 La profession a récompensé à plusieurs reprises cet acteur à la moustache la plus célèbre du 7ème Art. Il reçoit deux Césars pour des rôles plus dramatiques: Meilleur acteur dans un second-rôle pour Que la fête commence en 1975 et Meilleur acteur pour Le Crabe-tambour en 1977. Il reçoit également en 1999 un César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière.

 

De Robert Altman à Patrice Leconte

Ce passionné d'équitation, qui a prêté sa voix très reconnaissable pour de nombreux doublages, n'a jamais arrêté de tourner pour le cinéma ou la télévision. De nombreux réalisateurs l'ont ainsi dirigé, comme Robert Altman dans Prêt-à-porter (1994), Patrice Leconte dans Ridicule (1996), Francis Veber dans Le placard (2001), Terry Gilliam dans l'inachevé The Man Who Killed Don Quixote (2001), Guillaume Canet dans Ne le dis à personne (2006) ou encore Etienne Chatillez dans Agathe Cléry (2008). Dans son dernier film au cinéma, Floride de Philippe Le Guay, sorti en 2015, l'acteur incarnait un octogénaire atteint de la maladie d'Alzheimer.

 

 

 
 
 

 
 



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