Cauche­mar en cuisine : le parti­ci­pant devenu SDF va retrou­ver du travail et un loge­ment 
 


 
Mardi dernier, on appre­nait que Vincent, un des restau­ra­teurs que Philippe Etche­best avait aidé dans Cauche­mar en cuisine, était devenu SDF. Depuis, de nombreuses personnes lui ont apporté leur soutien, lui propo­sant un emploi et un loge­ment.
 

Il a beau faire tous les efforts du monde, Philippe Etche­best n’est pas un super-héros : s’il peut se targuer d’un joli « 75% de réus­site » dans Cauche­mar en cuisine, il arrive malheu­reu­se­ment que certains parti­ci­pants de l’émis­sion de M6 ne s’en sortent fina­le­ment pas. Comme nous l’a appris Sud-Ouest  cette semaine, c’est le cas de Vincent Larval, qui tenait le Cèdre Vert à Gardonne, en Dordogne. Sa situa­tion s’était pour­tant arran­gée après le passage du célèbre chef en 2016 : dans l’épi­sode « Que sont-ils deve­nus?? » diffusé le 20 septembre dernier, tout semblait aller pour le mieux.

La fréquen­ta­tion du restau­rant était telle qu’il devait même refu­ser du monde?! Hélas, le jour­nal local rappor­tait que depuis, le jeune restau­ra­teur a vécu une véri­table descente aux enfers.

 

Contraint de vendre le restau­rant, quitté par sa compagne Marina, Vincent Larval est devenu SDF. Il vit désor­mais du RSA et fait la manche près de la gare de Berge­rac avec son chien Jumpy. « Il ne me reste que 10 euros avant le verse­ment de mon RSA, le 10 octobre, confiait-il à Sud-Ouest. Alors je n’ai pas trop le choix.  » Son histoire a ému de nombreux télé­spec­ta­teurs de Cauche­mar en cuisine, sensibles à la situa­tion diffi­cile du jeune chef. Bon nombre d’entre eux ont inter­pellé M6, qui a fina­le­ment réagi auprès du Huffing­ton Post . La chaîne a assuré qu’elle avait « essayé de joindre le couple depuis une quin­zaine de jours, mais sans succès ».

La produc­tion de l’émis­sion a égale­ment rappelé que tout avait été fait pour soute­nir Vincent et Marina : des aides profes­sion­nelles et psycho­lo­giques ont été mise à leur dispo­si­tion. « Aucune demande n'a été faite par l'un ou l'autre des parti­ci­pants à ce Cauche­mar en cuisine, assure la prod’. Une assis­tance profes­sion­nelle est égale­ment mise en place. Notre parte­naire, Riva­lis [une société de pilo­tage d’en­tre­prise, ndlr], assure un suivi et un accom­pa­gne­ment au quoti­dien.  » Pour M6, la ferme­ture du Cèdre Vert n’est pas à relier à l’émis­sion : « Sachez que le restau­rant était tenu par un couple qui avait mis les conseils de Philippe Etche­best en place et la situa­tion du restau­rant s'était gran­de­ment amélio­rée. A priori, des problèmes d'ordre privé au sein du couple expliquent cette ferme­ture », a expliqué la chaîne, qui n’au­rait donc rien à se repro­cher.

Heureu­se­ment, Vincent Larval peut comp­ter sur d’autres soutiens : depuis la révé­la­tion de sa situa­tion, un grand élan de soli­da­rité le tire vers le haut. Il a confié à Sud-Ouest qu’un « châte­lain du Sarla­dais » lui avait proposé un emploi et un toit dès le lende­main de la paru­tion de l’ar­ticle : « Il m’a expliqué qu’au­tre­fois, il avait des chambres d’hôtes et qu’il souhai­tait relan­cer son acti­vité. Il m’a demandé si je dési­rais unique­ment travailler en cuisine et m’a envoyé des photos pour que je puisse y réflé­chir. » Et ce châte­lain n’est pas le seul à avoir pensé à lui, loin de là?!

Vincent Verbecque, patron du restau­rant L’Es­ta­mi­net à Manzac-sur-Vern, a contacté Sud-Ouest pour faire une propo­si­tion au jeune chef : « Je suis dans un ancien hôtel qui a une douzaine de chambres non exploi­tées. Je peux l’y héber­ger gratui­te­ment le temps qu’il veut, a-t-il déclaré. S’il veut se mettre au vert et prendre le temps de se refaire, qu’il n’hé­site pas. Je ne lui demande stric­te­ment rien en contre­par­tie. Et si, un jour, il veut reve­nir dans la danse et faire un extra en cuisine, il est le bien­venu. Cela lui fera un peu d’argent avant de rebon­dir ailleurs. » Si Vincent Verbecque se montre si soli­daire, c’est parce que le sort de Vincent Larval l’a beau­coup ému : « Ça m’énerve de voir tout le tapage que l’on fait autour de ces émis­sions, pour s’aper­ce­voir ensuite qu’il y a des gars qui en bavent.  »

D’autres profes­sion­nels lui ont égale­ment tendu la main et certains télé­spec­ta­teurs se sont même mis en tête de contac­ter Philippe Etche­best : l’un d’entre eux, qui se rendra bien­tôt à Bordeaux, a carré­ment envie d’al­ler voir le célèbre chef dans son restau­rant, Le 4ème mur, pour « lui deman­der s’il ne peut pas faire quelque chose pour Vincent ». Vu l’élan de soli­da­rité autour de lui, ce ne sera peut-être pas la peine.

 
 
Philippe Etchebest

Philippe Etchebest

 
 

 
 



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