« J’ai mis plusieurs années à guérir »
 
Björk victime de harcè­le­ment sexuel : elle accuse un célèbre réali­sa­teur danois






 Dans un long message posté sur son compte Face­book, Björk a révélé qu’elle avait été sexuel­le­ment agres­sée par un réali­sa­teur danois et qu’elle s’était rendue compte que ce genre d’at­ti­tudes faisait partie de « la norme » dans le milieu du 7ème art.
 

Depuis le début du mois, les révé­la­tions les plus scabreuses s’en­chaînent sur Harvey Wein­stein. Le produc­teur améri­cain, accusé de harcè­le­ment sexuel , aurait sévi pendant des dizaines d’an­nées, s’at­taquant aux plus grandes actrices, sur tous les conti­nents. L’homme, viré depuis de sa propre compa­gnie, s’en serait pris à Ange­lina Jolie, Gwyneth Paltrow, Rose McGo­wan ou encore Cara Dele­vingne à qui il aurait proposé un plan à trois. Les Françaises Léa Seydoux et Florence Darel sont elles aussi sorties du silence, dénonçant au passage d’autres produc­teurs (français cette fois), et Marlène Jobert a révélé que sa fille Eva Green avait elle aussi été victime du mogul du cinéma US.
Un grand débal­lage qui ne touche pas que le produc­teur améri­cain. Dans une tribune publiée dans les colonnes du JDD, Isabelle Adjani dénonçait l’uni­vers « sour­nois » du cinéma français où elle avait souvent entendu les actrices être compa­rées à « des sal*pes » ou « des p*tes ». Et ce n’est pas mieux ailleurs en Europe. Dans un long message publié sur son compte Face­book, Björk a révélé qu’elle avait été sexuel­le­ment harce­lée par un réali­sa­teur danois. Une doulou­reuse confes­sion qu’elle a fait après avoir été « inspi­rée par les femmes partout dans le monde qui se sont expri­mées ». « Je me suis rendue compte que le fait qu’un réali­sa­teur ait le droit d’har­ce­ler et toucher ses actrices selon son envie, et que l’in­dus­trie du cinéma l’au­to­rise, c’est une norme univer­selle  », a-t-elle dénoncé.

Sans jamais le nommer – même s’il est très faci­le­ment recon­nais­sable, car elle a tourné une seule fois sous la direc­tion d’un réali­sa­teur danois (Lars Von Trier pour Dancer in the dark) – elle explique avoir « plusieurs fois repoussé ses avances » : « Il me faisait la tête, me punis­sait et donnait l’im­pres­sion à l’équipe que je faisais la diffi­cile ». Mais parce qu’elle n’avait « aucune ambi­tion dans le monde du cinéma », Björk s’est «  éloi­gnée de tout ça » même si elle a tout de même « mis plusieurs années à guérir ». « Le réali­sa­teur savait très bien à quel jeu il jouait, assure-t-elle, et je suis sûre que le film qu’il a réalisé juste après était basé sur ses expé­riences avec moi. Parce que j’étais la seule à lui tenir tête. » Une atti­tude qui aurait été béné­fique pour les autres actrices. « Je pense que depuis notre confron­ta­tion, il se comporte mieux avec ses actrices. Donc il y a de l’es­poir. » Björk termine son témoi­gnage en assu­rant qu’il faut « stop­per tout ça. Il y a une vague de chan­ge­ment dans le monde ».

Les témoi­gnages, eux, font plutôt l’ef­fet d’un tsunami.


 
 



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